L’annonce du départ de Stéphane Braunschweig de la direction de L’Odéon – Théâtre de l’Europe qui ne souhaite pas prolonger son mandat à la tête de cette institution sonne comme un avertissement.
La situation de l’ensemble du théâtre public, théâtres nationaux, opéras, centres dramatiques et chorégraphiques nationaux, scènes nationales, etc. ne cesse de se dégrader au point que la plupart des institutions théâtrales n’ont plus de marge artistique pour investir dans la création, la production, la co-production. Obligation qui figure pourtant dans leur cahier des charges.
La pandémie, puis la guerre en Ukraine ont fragilisé cet écosystème : les théâtres ont dû faire face à l’augmentation constante de coûts incompressibles, comme notamment les coûts liés à l’énergie. Désormais, l’équation économique devant laquelle se retrouvent toutes les directrices et directeurs des institutions ne peuvent se résoudre sans le soutien de l’État.
Car le public est au rendez-vous. À l’Odéon, le taux de fréquentation frôle les 90 %. Sa programmation témoigne d’une grande diversité esthétique et artistique.
Le syndicat professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse s’inquiète vivement de cette situation qui oblige toutes ces maisons à revoir à la baisse leurs ambitions artistiques et baisser le nombre de productions. Nous sommes aux côtés des artistes et des personnels qui, par leur engagement, font vivre la création et continuent d’accueillir le public. Les récentes annonces du ministère de la Culture comme le plan “la Relève” ne répondent pas à l’urgence de la situation.
Les arts vivants doivent rester… vivants.
Le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse
Marie-José Sirach, vice-présidente théâtre – Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, président – Co-signé par les membres du comité du Syndicat de la critique
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